mardi 10 août 2010 Dernière mise à jour 13h47


Chercher
Bonjour Pierre Demers
Gérer mon profil | Déconnexion
Publicité

L'avis sur le Kosovo et l'indépendance - Une décision qui n'appartient qu'au Québec

André Binette, Gilbert Paquette, Andrée Lajoie et Pierre Cloutier - Comité constitutionnel des Intellectuels our la souveraineté (IPSO)  10 août 2010  Québec
Le 22 juillet 2010, la Cour internationale de Justice (CIJ) a émis un avis consultatif qui établit la légalité de la déclaration unilatérale d'indépendance (DUI) du Kosovo du 17 février 2008. Cet avis apporte un appui de taille à la loi 99 de l'Assemblée nationale du Québec qui affirme que «seul le peuple québécois a le droit de choisir le régime politique et le statut juridique du Québec».

Dans son jugement, la CIJ écarte complètement la pertinence du droit de la Serbie, l'État prédécesseur, qu'il s'agisse de la Constitution ou de toute autre loi ou règle de droit de cet État. Le droit de la Serbie n'est examiné à aucun endroit dans le jugement. Il s'agit d'un précédent majeur pour le Québec, qui écarte tout aussi complètement la pertinence de la Constitution canadienne ou de la Loi sur la clarté dans l'évaluation d'une éventuelle DUI québécoise au regard du droit international.

La CIJ a également écarté la pertinence de l'avis consultatif de la Cour suprême du Canada dans le Renvoi sur la sécession du Québec, rendu en 1998, pour le motif que les questions posées à la Cour suprême étaient de nature différente (par. 55). La Cour suprême avait été priée de dire si le Québec détenait un droit positif qui établissait avant le fait la légalité de sa sécession.

La CIJ a estimé que telle n'était pas la question devant elle. Une DUI peut être légale en droit international, nous dit-elle, qu'elle soit justifiée ou non par le droit interne d'un pays faisant l'objet d'une sécession.

Le raisonnement de la CIJ converge d'ailleurs avec celui de la Cour suprême. Dans son avis sur le Renvoi, celle-ci ne s'est pas contentée de dire que le droit à la sécession d'une province n'est pas prévu dans le cadre du droit canadien, ce qui n'a surpris personne à l'époque. Elle a imposé une obligation de négocier en droit canadien au Canada et au Québec à la suite d'un référendum en faveur de la souveraineté.

Elle a même ajouté qu'à défaut d'une entente le Québec pourrait adopter une DUI qui pourrait être reconnue par d'autres États. Sans le dire ouvertement, la Cour suprême a laissé entendre qu'une telle DUI pourrait être conforme au droit international. Sur ces deux points, qui sont essentiels, les avis de la Cour suprême et ceux de la CIJ sont convergents, ces derniers étant toutefois plus explicites.

Le raisonnement de la CIJ est également proche de celui d'un avis fourni collectivement par cinq juristes réputés à une commission parlementaire spéciale de l'Assemblée nationale qui a siégé en 1991-1992 à la suite du rapport de la commission Bélanger-Campeau. Ces juristes ont conclu à l'unanimité que le Québec pouvait accéder légalement à l'indépendance au regard du droit international et conserver la totalité de son territoire.


Le contexte différent ne change rien

La CIJ consacre de longs développements au contexte factuel propre au cas du Kosovo (par. 58 à 77) qui est évidemment fort différent de celui du Québec. Rien n'indique dans l'avis que la légalité de la DUI soit tributaire de ce contexte.

À la suite de sérieux actes de violence sur le terrain, le Conseil de sécurité, par sa résolution 1244, a suspendu la souveraineté de la Serbie et mis en place un cadre constitutionnel provisoire (par. 61-62). Après quelques années de fonctionnement, des négociations eurent lieu en 2006 et 2007 entre les représentants du Kosovo et la Serbie. L'échec de ces négociations amena l'envoyé spécial de l'ONU à conclure que la seule solution viable était l'indépendance du Kosovo (par. 67 à 69).

La CIJ décida que la DUI ne violait pas la résolution 1244 parce que les membres de l'Assemblée du Kosovo n'agissaient plus en qualité de membres d'une institution provisoire de l'ONU, mais plus fondamentalement en qualité de représentants élus et légitimes du peuple kosovar, hors du cadre juridique temporaire et spécial de l'ONU, mais conformément au cadre plus large du droit international général. Le fait que la résolution 1244 ne prévoit pas la possibilité d'une DUI n'est pas pertinent (par. 114).

Là encore, il s'agit d'un précédent majeur pour le Québec. Si l'Assemblée nationale du Québec devait adopter une DUI, elle aurait par définition l'intention politique d'agir au-delà du cadre fixé par la Constitution canadienne. Même en l'absence d'un cadre constitutionnel provisoire fourni par l'ONU, cette intention serait déterminante. Les faits propres au cas du Kosovo n'ont aucun rapport avec la légalité de la DUI en cette occurrence, ni dans le cas du Québec.

La légalité d'une DUI

La question de la légalité d'une future DUI du Québec est entièrement résolue par le droit international général, dont l'état contemporain est clairement expliqué par la CIJ (par. 79 à 84).

Avant la seconde moitié du XXe siècle, «[l]es déclarations d'indépendance ont été nombreuses [...]. Il ressort clairement de la pratique étatique au cours de cette période que le droit international n'interdisait nullement les déclarations d'indépendance. Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, le droit international, en matière d'autodétermination, a évolué. [...] Il est toutefois également arrivé que des déclarations d'indépendance soient faites en dehors de ce contexte. La pratique des États dans ces derniers cas ne révèle pas l'apparition, en droit international, d'une nouvelle règle interdisant que de telles déclarations soient faites» (par. 79).

La décision de la CIJ, tout comme celle de la Cour suprême du Canada dans le Renvoi sur la sécession du Québec, de ne pas faire découler la légalité de la DUI du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, simplifie la discussion sur le territoire et ferme la voie aux menaces de partition. Une telle approche est contraire à la pratique internationale contemporaine qui consacre au nouvel État souverain les frontières déjà établies à l'intérieur de l'État prédécesseur.

Par ailleurs, l'illégalité d'une DUI ne peut se déduire du principe de l'intégrité territoriale des États existants. Ce principe s'applique uniquement aux relations interétatiques (par. 80).

L'accession à l'indépendance du Québec ne dépend pas de l'acceptation ou du refus du Canada, contrairement à ce que clament les ténors fédéralistes. Malgré des contextes différents, le cas du Kosovo nous montre qu'une fois épuisée la possibilité d'un divorce à l'amiable, c'est en définitive au peuple concerné et à ses représentants légitimes que revient la décision, unilatérale au besoin, de déclarer son indépendance.













CAPTCHA Image Générer un nouveau code

Envoyer
Fermer

Haut de la page
Cet article vous intéresse?

Vos réactions

Triez : afficher les commentaires 
  • Georges Paquet
    Abonné
    mardi 10 août 2010 05h40
    Les conditions d'un divorce à l'amiablemsont déjà établies.
    Une question claire et une majorité claire.

    La très grande différence entre le Kosovo et le Québec, outre les affreux conflits, assassinnats et tortures, est le fait que plusieurs grandes puissances, non seulement, appuyaient déjà la déclaration d'indépendance du Kosovo, mais l'avaient souhaitée. Et, la perspective d'une intégration de ces deux ex-composantes de la Yougoslavie dans l'Union européenne, rendait cette séparation beaucoup plus facile à envisager et à gérer éventuellement.

    Enfin, la position de la France, exprimée par Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangère et européennes,qui connait le Kosovo comme le fond de sa poche, devrait faire réfléchir ceux qui croient à des appuis internationaux très nombreux. ""La Cour internationale de Justice n'a en aucun cas et d'aucune façon légitimé un quelconque droit à sécession qui pourrait s'appliquer à n'importe quelle revendication.""La Cour internationale de Justice n'a en aucun cas et d'aucune façon légitimé un quelconque droit à sécession qui pourrait s'appliquer à n'importe quelle revendication."

  • Roger Sylvain
    Inscrit
    mardi 10 août 2010 07h04
    JAMAIS!!!
    Comme québécois,jamais je n'accepterais une déclaration unilatérale de la part du Québec.Cette façon de faire serait de passer par dessus la tête des québécois en leur enlevant le droit ultime de décider par référendum.
    Ce n'est pas à un parti politique ou aux politiciens de décider mais bien au peuple.
    Et d'après les derniers sondages,le peuple n'en veut tout simplement pas de cette séparation du Canada.Alors, de grâce...
    Roger Sylvain

  • Georges Paquet
    Abonné
    mardi 10 août 2010 07h06
    Celà devient étonnant.
    Ce qui est étonnant, et même plutôt inquiétant, c'est que les tenors de l'indépendance proposent à répétition, à leurs concitoyens de ne plus nécessairement se fonder sur des renseignements solides et des opinions éclairées pour un jour, peut-être, se prononcer à nouveau sur une question claire concernant le statut politique du Québec. On voudrait plutôt faire accepter l'idée que, faute d'obtenir l'appui d'une majorité de Québécois, le gouvernement pourraît, un jour, déclarer unilatéralement l'indépendance du Québec.

  • Marc Tremblay
    Inscrit
    mardi 10 août 2010 08h51
    L'avis de la CIJ est clair
    Même pas besoin d'un référendum pour faire la souveraineté.

    Quant à l'opinion sélective de Kouchner, elle ne vaut pas grand chose. Effectivement, la CIJ n'a pas reconnu de droit indéniable à la sécession; mais elle n'a pas reconnu à l'état-parent le droit d'interdire la sécession.

    Par ailleurs, la quasi-totalité des nations qui ont accédé à la souveraineté ne l'ont pas fait par voie référendaire.

  • Michel Laurence
    Inscrit
    mardi 10 août 2010 08h59
    Ni à gauche, ni à droite, ni au centre, l'indépendance d'abord !
    Bravo à messieurs André Binette, Gilbert Paquette, Andrée Lajoie et Pierre Cloutier. Enfin un texte clair et bien senti sur le sujet.

    N’en déplaise à messieurs Georges Paquet et Roger Sylvain, telle est la situation.

    Monsieur Paquet, nous jouons dans votre cour selon vos règles depuis beaucoup trop longtemps déjà. Vous nous conviez à continuer de le faire ? Désolé, c’est fini. Nous ne jouerons plus votre petit jeu de fausse démocratie qui consiste à discuter pour discuter en espérant que, pendant ce temps-là, il ne se passe rien.

    Monsieur Sylvain, vos sondages sont commandés par les Gesca de ce monde. Ils ne valent rien. Donnez-moi un seul exemple où Desmarais a défendu les intérêts du Québec; son fondé de pouvoir, monsieur Charest, est en train de spolier le Québec (Hydro-Québec, la Caisse de dépôt, etc.).

    Je partage tout à fait l’avis des quatre auteurs.

    Monsieur Sylvain, soyez rassuré, le Rassemblement pour l’indépendance nationale (R.I.N.) qui va renaître cet automne se chargera de mobiliser les Québécois pour l’indépendance du Québec.

    Comme disait Pierre Bourgault « Nous ne voulons pas d’une province pas comme les autres, nous voulons d’un pays comme les autres ! »

    Michel Laurence
    Président provisoire du R.I.N.
    Le R.I.N. a sa page Facebook

  • michel lebel
    Inscrit
    mardi 10 août 2010 09h30
    Surréaliste!
    Du bysantinisme juridique surréaliste à son meilleur! Faute de pouvoir faire l'indépendance, la population ne la voulant pas, on se perd dans ds palabres hypothétiques. On scribouille, on rêve, on tourne en rond, mais la vie continue. On décroche tellement qu'on ose comparer la stuation du Kosovo avec celle du Québec. Ce que le prisme idéologique peut déformer! Incroyable mais vrai!

    Michel Lebel
    Ancien professeur de droit international

  • Pierre Samuel
    Abonné
    mardi 10 août 2010 10h00
    Les homards avec ou sans cage???
    «L'indépendance-souveraineté-association ou whatever advienne que pourra!» n'est que cette confusion savamment entretenue depuis plus de 40 ans dans laquelle nous sommes maintenus au niveau des idées.

    Malheureusement, une des pires conséquences de cette impuissance politique, c'est le déni: refuser de regarder la réalité en face!

    Les «indépendantistes à tout crin» sont incapables d'assumer l'échec qu'ils ont subi lors des deux référendums et tentent constamment de réécrire «l'histoire» à perpétuité...jusqu'à pousser, eux-mêmes, le ridicule de vouloir se pencher sur le «risque de folklorisation» de leur fluctuant «projet» (lequel au juste: avec ou sans trait d'union?) lors de leur prochain congrès... Allo! Allo! Ici la Terre...

    Ces doux obsessionnels à la nostalgie lancinante sont incapables de réaliser que leur «idéal», jamais concrétisé, a des conséquences néfastes,par leur polarisation, sur la vie politique du Québec depuis des décennies par leur acharnement à occulter le fait que leurs plus grands ténors ont failli lamentablement à la tâche à coups de subterfuges et d'atermoiements....

    Conséquemment on voudrait nous l'imposer de force en déformant à leur gré des jugements de la Cour internationale de justice n'ayant absolument aucun rapport avec la situation du Québec actuel...On nous prend véritablement pour des homards sans cage...n'est-ce pas M. Parizeau?

  • Chimie
    Abonné
    mardi 10 août 2010 10h09
    Ça me semble bien clair
    Le Québec peut obtenir la souveraineté s'il obtient 50% des voix plus une lors d'une référendum. Le fédéral doit négocier la transition et il ne peut pas imposer des conditions pour le référendum.

    Merci pour cette clairification.

  • Raymond Saint-Arnaud
    Abonné
    mardi 10 août 2010 10h43
    Référendum non-nécessaire
    Un référendum n’est pas nécessaire.

    Le Québec est entré dans la Confédération par le vote, alors le Québec peut sortir de la Confédération par le vote. C.Q.F.D.

  • Francis Robillard
    Inscrit
    mardi 10 août 2010 10h53
    Le confort et l'indifférence
    Le monde est ce que l'on en fait. Malgré toutes les barrières, ultimement ce sera toujours le peuple qui aura le dernier mot. Tout les efforts des partis ou de groupuscules pour contrecarrer cette volonté ne font que retarder l'inexorable. Tout se dissipe devant la volonté populaire, pas étonnant qu'Israël force la colonisation de territoires qu'elle veut s'approprier, pas étonnant les ethnocides qui eurent lieu dans les petits États de l'ex Yougoslavie, pas étonnant que le K-nada (le Canada des confédérés des États du Sud étasunien expatriés) pige dans le Commonwealth pour noyer la menace toujours résurgentes des« frenchs and Indians ». Une majorité claire et défini est toujours déterminante dans les choix de son orientation, de sa souveraineté.

    Mais au Québec nous sommes très loin de cela! Nous avons toujours été et sommes toujours issu d'une pluralité. Plus démocrate que peut se le permettre les canadians, les israéliens ou tout peuple s'appropriant des voisins, nous sommes surtout au prise avec un système politique incestueux exogène hors de notre contrôle. Le Québec est neutralisé et dans son complexe de peuple jamais émancipé il recherche constamment l'approbation de tous pour un oui ou un non. L'inévitable impasse dans lequel se retrouve le Québec vient du fait que nous ne sommes pas un peuple, mais une population et que nos « supposé » représentants ne font que transmettent notre dissolution.

    Il faut regarder le projet souverainiste pour ce qu'il est, une tentative pour retrouver, ne serait-ce qu'en plus petit ce que beaucoup retrouvent déjà dans le Canada. Le même système politique, les mêmes taxes, le même traitement pour les « autochtones », la même attitude provincial de confort et d'indifférences, bref, les mêmes finalités, alors pourquoi changer? Nous n'avons jamais eu de concentration ethnique pour faire comme au Kosovo. Pour le Québec, ce qui est déterminant est que nous n'avons pas de v

  • Francois Dorion
    Abonné
    mardi 10 août 2010 11h01
    Nuance
    Cet avis sur le Kosovo tient compte du fait que la constitution enplace ne pr.voyait aucun mode d'accès à l'indépendance.
    La situation est différente au Canada où la loi sur la clarté prévoit une façon pour une province de faire sécession, et où la coutume est à l'effet que la population doit être consultée par voie référendaire sur la question de l'indépendance d'une province.

    François Dorion LLM

  • Gilbert Talbot
    Abonné
    mardi 10 août 2010 11h35
    Au peuple de choisir.
    Le choix de l'indépendance revient toujours au peuple qui veut se libérer de l'opression d'une nation dominante. Le référendum n'est pas toujours nécessaire et, si j'en crois un des commentaires préécédents, le référendum n'a pas été le moyen privilégié par la plupart des Nations qui ont déclaré leur indépendance. Au Kosovo, le choix d'une population décimée, torturée, expulsée de ses terres mêmes par la Serbie, il n'était ni nécessaire, ni possible même de tenir un tel référendum.

    Le Référendum est, par ailleurs le chemin choisi par le PQ, je dirais peut-être même par Claude Morin, le père de l'étapisme payé par la GRC. Ce que le jugement de la CIJ nous indique, c'est qu'on pourrait y arriver autrement. Il serait peut-être temps qu'on y réfléchisse, après deux référendum perdants.

  • France Marcotte
    Abonnée
    mardi 10 août 2010 12h44
    Et que fait-on quand le peuple en question est amoché?
    et que les humiliations, hésitations, tergiversations passées sont apparemment venues à bout de sa détermination à la souveraineté? Quand il n'est plus à même de savoir ce qui est bon pour lui, qu'il n'a plus de courage, qu'il ne veut pas survivre? C'est peut-être le seul obstacle qui reste mais comment guérit-on un peuple en dépression?

  • meme moi ici
    Inscrit
    mardi 10 août 2010 15h09
    @ france marcotte
    madame, je lis régulièrement vos commentaires , toujours très instructifs
    toujours réfléchis, et je vous dirais que vous faites parti du processus de guérison des québécois, vous lire est un baume...



2000

Cet article vous intéresse?
14 réactions Réagir
1 vote Voter
 
Mots-clés de l'article
Recherche complète sur le même sujet


Les blogues du devoir

Publicité

profile

Antoine Robitaille

Ant_Robitaille

Ant_robitaille profile

Ant_robitaille @annegagne C'est une nouvelle, ça. Mais je préfère le mot «postuler». ;-)) 5 heures répondre

Ant_robitaille profile

Ant_robitaille @annegagne Ne faites pas la politicienne:le départ de Jean-Marc Fournier de l'entourage d'Ignatieff,ça vous fait quoi? 16 heures répondre

Ant_robitaille profile

Ant_robitaille @annegagne Et le départ du conseiller Jean-Marc Fournier, de la perspective d'une «ignatieffienne» comme vous? hier répondre

Ant_robitaille profile

Ant_robitaille @PierreMorinQc On me parle d'un retour surprenant qui sera annoncé à cette occasion. hier répondre

Vos commentaires

 
Recherche



Exemples de recherche :
Robert Sansfaçon
"directeur général des élections"

S'abonner au Devoir
Abonnez-vous au journal papier Le Devoir ou à la version Internet.
Publicité
Vous souhaitez annoncer dans Le Devoir, contactez le service de publicité.

En savoir plus
Stratégie Web et référencement par Adviso
Design Web par Egzakt
© Le Devoir 2002-2010