Le franais en science.

ƒNAP, QuŽbec,

Pierre Demers

2VII2011

 

DÕaprs ce que paru dans Vigile et Le Devoir en ligne et papier.

 

http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/352900/pour-sauver-le-francais-le-multilinguisme

 

http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/353405/mm-philip-et-turp-sur-le-multilinguisme

Commentaires sur un article des profs Philip (Recteur de Montpellier) et  Turp (MontrŽal) sur le multilinguisme. LeDevoir 20VI2012.

CosignŽ par le Groupe de travail crŽŽ par le prŽsident Abdou Diouf, secrŽtaire gŽnŽral de la Francophonie, sur Ç Multilinguisme et Francophonie È : ƒvelyne Garnier Zarli, Michel Guillou, Khalil Karam, Samia Kassab Charfi, Jo‘lle Le Morzellec, Albert Lourde, Arayik Navoyan, Eni Orlandi, Madani Sy Seydou, Jean Tabi Manga, Minh Trinh Van Minh.

 

Mon avis : pour sauver le franais, il faut surtout mettre du franais, surtout en sciences. Or il en a ŽtŽ chassŽ avant 1980. Fig. 1. Il est temps de lÕy remettre.

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Fig. 1. ChassŽ des sciences, de Chambrun, Gablot, 1980

¥ MM. Philip et Turp sur le multilinguisme. LeDevoir 20VI2012

Je crois que votre intention est pieuse et mme bonne, mais que telle que formulŽe, elle est totalement inopportune et dŽlŽtre. Vous Žludez la question vŽritable.

Vous parlez devant des QuŽbŽcois. Offrez le message dont nous avons besoin. Il ne faut pas nous prcher le multilinguisme officiel, ni le bilinguisme officiel. Vous gaspillez votre temps et notre attention en Žvoquant le dŽtestable multiculturalisme ˆ la Trudeau. Pensez aux QuŽbŽcois d'abord "Les copains d'abord", Franais et QuŽbŽcois, de part et d'autre de la Grande Mare, l'Atlantique Nord, le franais Žtant lˆ pour nous unir.

Il faut avoir le courage de nous dire - aux Franais aussi, d'apprendre ˆ vivre en franais uniquement, pas en bilingue, dans la vie quotidienne sous toutes ses formes, commerciale, financire comme universitaire et Žtudiante. Il faut avoir le courage de le dire ˆ nos Žlites scientifiques, qui reoivent des Prix Nobel, des Prix de l'AcadŽmie franaise, des Prix du Gouvernement du QuŽbec, pour des recherches publiŽes en anglais ce qu'ils croient ou prŽtendent tre ˆ leur bŽnŽfice personnel et au bŽnŽfice collectif de leurs institutions et de leur pays, mais qui ridiculise ˆ la fois la France, le QuŽbec et dŽvalue devant le monde entier la langue franaise, devant les anglophones qui ne s'en plaignent pas comme devant les francophiles imperturbables de tous les continents et surtout devant les gouvernants et les concitoyens.

C'est lˆ, depuis 1979, la thse de la LISULF Ligue Internationale des Scientifiques pour l'Usage de la Langue Franaise.

Du haut de cette chaire qu'est aujourd'hui le FMLF2012, aurez-vous ce courage?

Alors, je vous invite ˆ reprendre votre discours.**

En 1980, on dŽclarait  le franais chassŽ des sciences; il est grand temps quÕil revienne prendre sa place et que nos scientifiques jouent rŽsolument leur r™le de bienfaiteurs de lÕhumanitŽ, en franais.

Le premier de ces bienfaits sera de montrer aux concitoyens quŽbŽcois le chemin de la libŽration.

Pierre Demers  physicien, ancien collaborateur de FrŽdŽric Joliot-Curie, prŽsident de la LISULF 26VI2012

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¥Ë cela, le prof. Turp a rŽpondu : Le 27 juin 12 ˆ 11:30, Daniel Turp a Žcrit :

Cher monsieur Demers,

Je vous remercie pour votre message et prends acte de votre critique de la position que vous y formulez. Elle suscitera ma rŽflexion, une bonne rŽflexion!

Salutations cordiales, Daniel Turp.

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Des rŽactions ont paru dans Le Devoir en ligne. Trois nŽgatives sont les plus instructives,  une approbatrice est encourageante. JÕessaie de reconna”tre lÕessentiel et les voici avec mes rŽflexions.

 

¥Albert Desc™teaux – AbonnŽ. 28 juin 2012 15 h 56 Le monde a changŽ. Monsieur Demers, la France n'est plus le boutte du boutte pour une majoritŽ d'universitaires quŽbŽcois. Oui, c'est sympa, dans un congrs, d'Žchanger en franais avec un collgue franais. Mais pour communiquer/publier nos travaux, on utilise une langue commune, l'anglais. Et pour le plaisir ou pour les nŽcessitŽs familiales, on apprend d'autres langues (par exemple, espagnol et portugais, trs utiles en AmŽrique). Dans ce contexte, "vivre en franais uniquement" est un concept dŽpassŽ

¥PD. Le principe ressemble au slogan ˆ succs de CKAC dÕautrefois Ç Tout le monde le fait, fais le donc.È Il fait penser aux moutons de Panurge, tous suiveux confondus et la crainte de se distinguer.

 

¥Bernard Terreault – AbonnŽ. 28 juin 2012 14 h 07. Lingua franca. J'ai aussi fait une carrire de chercheur en physique. Dans les confŽrences internationales et les publications scientifiques, il est devenu impossible, ˆ moins de s'isoler totalement, de ne pas utiliser l'anglais. Je le dŽplore bien sžr, mais je me console, si on peut dire, en me disant qu'il y 300 ans, c'Žtait en franais qu'Allemands, Anglais et autres devaient Žcrire pour se faire comprendre de tous (et que ce sera peut-tre en mandarin dans 100 ans). On parle d'anglais Žcrit, car combien de fois ai-je vu plus de la moitŽ de la salle ne rien comprendre au soit-disant anglais d'un confŽrencier russe, japonais, indien ou franais! Une chance qu'il montrait des diapos "power point" o se retrouvaient une bonne partie du discours. Comme le latin devenu italien, espagnol, franais et mme anglais, l'Anglais risque de se dŽcomposer en patois locaux puis en langues distinctes. ƒcoutez deux Indiens du Pundjab ou du Tamil Nadu se parler en anglais, vous n'y entendrez goutte

¥PD. Quel intŽrt ces confŽrences internationales ? Font-elles avancer les QuŽbŽcois ? Avec mes respects ˆ un chercheur.

É

¥Jean Richard – AbonnŽ. 28 juin 2012 09 h 35. Oubliez Trudeau. Entre le multilinguisme, version actuelle, et le multiculturalisme ˆ la Trudeau, il y a un monde de diffŽrence. Le premier mise sur la diversitŽ linguistique comme rempart au nivellement culturel de la mondialisation alors que le second avait comme objectif d'empcher le QuŽbec de s'affirmer comme nation francophone, diffŽrente du ROC.

MM. Turp et Philip n'ont pas proposŽ un multilinguisme officiel pas plus qu'ils n'ont proposŽ de renoncer ˆ une identitŽ francophone. Ils ont parlŽ d'Žducation - et ils ont parlŽ d'Afrique, o se retrouve la majoritŽ des interlocuteurs de la francophonie.

M. Demers, permettez-moi de craindre que votre vision de la francophonie soit suicidaire, car vous semblez rŽduire celle-ci ˆ la France et au QuŽbec, sŽparŽs par un ocŽan mais rŽunis par la langue. Et vous suggŽrez que la France et le QuŽbec ne vivent qu'en franais : c'est la voie toute tracŽe pour les mener ˆ l'anglais.

Si c'est lˆ la thse de la LISULF, pas Žtonnant que le franais soit disparu des publications scientifiques.

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¥PD. Songeons au QuŽbec. Pour longtemps encore lÕAfrique francophone viendra Žtudier au QuŽbec. Et ce matin 30 juin 2012, Abdou Diouf disait ˆ Christian Rioux que lz Francophonie a besoin du QuŽbec. Le Devoir.

¥M. Diouf: du franais en science.

Devant l'article sur vous par Christian Rioux le 30 juin. M. Diouf, rŽclamez vous aussi ceci.

Que, en France et au QuŽbec, o le franais est seule langue officielle, pour toute fin officielle de nomination, promotion ou distinctions, l'ƒtat exige des documents, publications et autres pices ˆ l'appui originales en franais uniquement, faciles ˆ crŽer sur la toile informatique. L'Žlite universitaire, les clercs scientifiques, ont des devoirs envers la communautŽ nationale qui les alimente et les regarde. Elle est lˆ pour donner l'exemple de la libŽration par rapport ˆ la tutelle de l'anglais, libŽration d'une sorte en France et au QuŽbec indŽpendance par rapport ˆ une puissance Žtrangre qui ne nous a toujours considŽrŽs comme des citoyens de seconde classe. Les citoyens du QuŽbec ont pour la plupart une nationalitŽ franaise putative en hŽritage ancestral.

Pierre Demers  physicien ancien collaborateur de Joliot-Curie, prŽsident de la LISULF. 2VII2012

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¥¥Je devrais mÕexprimer en termes de mesures concrtes. En voici. LÕimportant nÕest pas Ç dՐtre lu È par un grand nombre, donc en anglais. Une contribution de valeur finit invariablement par tre connue de tous. LÔimportant est dÕaugmenter le trŽsor des connaissances scientiques de lÕhumanitŽ, en pensant en 1er lieu ˆ nos propres concitoyens qui nous font vivre.

 

Et dÕaugmenter ce trŽsor en langue franaise ˆ leur disposition, que les Anglais nÕalimenteront Žvidemment pas. Celui en anglais fait Žclater nos bibliothques. Lire de lÕanglais, oui, le parler ou lՎcrire, non !

 

Fini lÕexigence de travaux publiŽs sur papier avec Žvaluation par les pairs anonymes, le plus souvent ne sachant pas le franais.

De nos jours, chaque scientifiques des sciences de la nature a devant lui un ordinateur, rien ne lui interdit de sÕen servir pour Žcrire ses travaux en franais en toute libertŽ, spontanŽitŽ et simplicitŽ et de les diffuser ˆ une liste de correspondants de son choix. Il envoie son document en dŽp™t ˆ la Bibliothque nationale du QuŽbec qui est organisŽe pour le rŽpertorier. Soucieux de sa rŽputation, soucieux de ne pas encombrer, il pratique lÕautocensure, en consultant au besoin des collgues proches, il en consulte dÕautres par le fait mme de sa diffusion et des commentaires quÕil suscite. 

Quant aux universitaires et assimilŽs, les autoritŽs se baseront sur des travaux publiŽs de la sorte en franais, ignorant ceux en anglais, pour les nominations, promotions et distinctions accordŽes. Les prix scientifiques du QuŽbec en tout premier lieu.

Les publications pourront tre traduites en anglais aprs 10 ans.

Le principe que tout citoyen du QuŽbec a le droit de gagner sa vie en franais sÕapplique ˆ tous scientifique en toute entreprise sur le territoire du QuŽbec, y compris celles industrielles et commerciales, mme et surtout ˆ capital Žtranger. Franais au travail, communications Žcrites et orales. Le franais, langue officielle, a sÕimpose.

Il faut savoir que de telles entreprises reoivent des privilges fiscaux cožtant environ un milliard de $ annuellement aux contribuables du QuŽbec, et que le fisc est tenu au secret fiscal. LÕInstitut de Statistique du QuŽbec sÕoccupera de recueillir telle documentation, il en a le pouvoir.

Le budget de la recherche universitaire et assimilŽe au QuŽbec est du mme ordre : environ un milliard de $ annuellement. Des statistiques prŽcises font dŽfaut.

 

¥¥¥En bref. Le bilinguisme AF de la vie publique dŽvalue le franais. Nos scientifiques, universitaires ou non, sont des citoyens du QuŽbec, o il y a une seule langue commune et officielle. Ils ont tous le droit et le devoir de lÔutiliser uniquement pour des fins de la vie publique, universitŽs ou ailleurs.

 

2. De la science en franais.

CÕest possible !

Description : 4MDay

Figs 1, 2, 3, 4.

Selon les disponibilitŽs de lÕhoraire : des extraits de ce qui suit.

 Pierre Demers 2012. Systme du QuŽbŽcium. De la science en franais. De Fibonacci au XIIIe sicle au Systme du QuŽbŽcium au XXIe. 16VI2012. http://www.lisulf.quebec/DeFibonacciauQuebecium.htm

 Pierre Demers. Systme du QuŽbŽcium. Un carré de 4 carrés. 2VII2012 http://www.lisulf.quebec/Uncarrede4carres.htm

RŽfŽrences.